mercredi 29 juillet 2009

-5- Peux t'on rester de marbre pendant une fessée ?

Je voudrais aborder ici le délicat problème de la relation entre punition et excitation voire même plaisir sexuel. Dans la notion même de discipline conjugale souvent seul l'aspect punitif est abordé; c'est le cas du Dorothy Spencer Plan qui n'aborde pas un aspect pourtant important de la vie conjugale; la sexualité.
C'est d"ailleurs la découverte et même l'affirmation d'une relation entre punition et plaisir qui a diabolisé la fessée comme mode de punition. N'y avait il pas derrière la punition le plaisir de celui ou de celle qui la donnait voire la recevait. Devant ces questions dérangeantes, il fallait mieux abandonner ce mode de discipline.
Dans le cas de la discipline conjugale, il n'y a aucune raison d'éluder le problème puisque la relation de couple au sens large incluse la relation sexuelle. Des études (représentatives ?) montrent que dans plus de 80% des cas, les couples pratiquant la discipline conjugale ont noté un regain de l'appétence sexuelle. Il existe donc bien une relation même indirecte entre la punition et le plaisir de la sexualité, relation bien plus complexe donc qu'une simple relation de domination ou de soumission. Il est aussi à noter que ce sont les femmes qui semblent le plus sensibles aux effets des punitions corporelles. Plus de 80% d'entre elles disent ressentir une forte excitation(pouvant se traduire par des caresses voire même un orgasme) avant la punition et une forte demande sexuelle après la punition. Pour les hommes c'est beaucoup moins marqué notamment en ce qui concerne l'excitation avant la punition. Quoiqu'il en soit, la punition est généralement pour le couple un aphrodisiaque
Alors finalement puisque cette pratique de la punition conjugale est semble t'il une bonne chose pour le couple tant dans ses relations de tout les jours que dans sa sexualité, pourquoi est il si difficile d'aborder cette relation trouble entre punition et plaisir (ou pour le moins excitation). C'est je pense dans l'acte même de la fessée qu'il faut en rechercher la cause. Au départ punition enfantine de nos jours tombée en désuétude, maintenant depuis présentée comme une pratique amoureuse ludique dans le cas de la fessée érotique, la fessée a une place particulière dans nos fantasmes. Dans le cas de la discipline conjugale, on se rapproche plus de la notion de punition et le mot punition est l'opposé même du plaisir; comment reconnaître dans notre société une relation entre punition, douleur infligée et plaisir ?


Pour les spectateurs d'une fessée il n'est pas surprenant que cette dernière provoque une excitation forte. Voir sous ces yeux un homme ou une femme, a moitié dévêtue, généralement les fesses nues et exposées gigoter sous la fessée ne laisse pas indifférent. Il est d'ailleurs intéressant de noter que l'excitation semble indépendante des goûts sexuels. Ainsi une femme ou un homme parfaitement hétérosexuel pourront être excitée à la vue d'une fessée administrée à une personne du même sexe. Cependant cette vision somme toute agréable est contrebalancée par le tabou social de la douleur et notamment de la douleur volontairement infligée. Le spectateur est don tiraillé entre un spectacle somme toute assez érotique et le fait que la personne fessée par ses gigotements, ces pleurs voire ces supplication lui rappelle la douleur infligée. De cet antagonisme naît l'excitation particulière de la fessée, excitation qui va bien au-delà la seule excitation sexuelle..




La fessée : un mélange d'érotisme et de douleur infligée


Pour celles ou ceux qui administrent la fessée, les sensations sont toutes autres. Ce n'est pas comme on a trop longtemps voulu le dire, une simple relation de domination. Dans le cadre. de la discipline conjugale cette position "dominante" n'est finalement que temporaire puisque toute infraction grave vaudra à la personne qui châtie de se retrouver dans la situation de celle qu'elle puni.. Si la notion de sadisme ne peut alors s'appliquer, il ne faut pas pour autant nier que ce rôle dominant peut provoquer une excitation qui sera lus ou moins intense suivant la personnalité de chacun.

Les sensations sont encore plus intenses pour celles et ceux qui subissent la punition. La punition en elle-même n'est que finalement l'aboutissement d'un processus complexe qui a débuté dès l'annonce et l'acceptation plus ou moins formelle du châtiment. suivant les caractères des différentes personnes cette phase d'attente, précédant la punition sera source d'angoisse, d'excitation voire même de plaisir bien que la crainte et l'appréhension de la punition ne soit jamais bien loin.
Malgré l'imminence de la fessée, il ne peut cacher son excitation



Je pense qu'on peut distinguer é phases principales dans la punition du point de vue du puni. Dans une première phase il va généralement cherche à "faire face" à la situation à vouloir garder un minimum de contrôle de la situation en essayant d'assumer le châtiment. Puis, si la punition est correctement appliquée, il va atteindre ses limites physiques ou morales et la il ou elle craquera et s'abandonnera aux gigotements , pleurs ou autres supplications. Associé à une douleur physique qui devient de plus en plus intense, le puni est soumis à une avalanche de sentiments et de ressentis propre à chacun.. L'excitation sexuelle peut être immédiate ou différée suivant les personnes

L'acte de la fessée est donc généralement un puissant aphrodisiaque pour les couples mais bien peu de personnes l'assumeront complètement. Même après de nombreuses années de pratique la fessée ne sera jamais anodine !


Punition et excitation : un mélange aphrodisiaque


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