jeudi 29 avril 2010

62- ACTUALITES

Alors que la fessée (ou plutôt son interdiction !) revient sur le devant de la scène, voici un article qui m'a été envoyé par une amie néo-zélandaise et que j'ai essayé de traduire au mieux….

Article paru dans le Napier New Zealand News, le 28 avril

NOUVELLES TECHNOLOGIES et VIEILLES METHODES

Il y a maintenant un peu plus d'un mois la communauté de Napier avait été choquée d'apprendre qu'un acte de vandalisme avait détruit la stèle commémorant le tragique accident d'un bus scolaire qui avait fait 4 morts en 1979. Les parterres de fleurs et du mobilier urbain du square avait aussi été saccagé.

TRAHIS PAR LEURS TELEPHONES PORTABLES
La police a rapidement retrouvé la trace des coupables grâce au témoignage des riverains qui avaient entendus la bruyante équipée d'un groupe de jeunes visiblement en état d'ébriété. Connaissant approximativement l'heure du délit la police a remonté les appels téléphoniques ayant été passés depuis la borne et a pu retrouver ainsi les auteurs du saccage… car ces derniers se sont photographiés durant leur "exploit" et on envoyé de nombreux MMS signant ainsi leur forfait !


UN FAIT DIVERS DRAMATIQUEMENT BANAL
Rapidement interrogés les 6 coupables (3 garçons et 3 filles tous âgés entre 14 et 16 ans) ont immédiatement reconnus les faits. Aucune signification à leur odieux geste, leur état d'ébriété semblant être leur seule justification

UN JUGEMENT RAPIDE ET ATTENDU…
Le dossier de la police étant bien étayé, les auteurs reconnaissant les faits et l'avocate des familles Maître Vanessa CECCALDI plaidant coupable, le dossier fut rapidement transmis au juge Molly CARLSON chargée du tribunal de proximité de Napier Le 26 avril au matin en audience plénière la juge a donc rendu son verdict. Pour les 6 coupables une peine de 120 heures (20 jours) de travaux d'intérêt généraux dans les services d'entretien de la ville de Napier et une stage d'une journée expliquant les méfaits de la consommation d'alcool. Les parents ont eux été condamnés a rembourser solidairement les dégâts, somme qui s'élève à l'équivalent de plus de 13000 €uros soit plus de 2000 €uros par famille. Conformément à la loi les parents ont aussi été condamnés à payer une amende de près de 200 €uros pour "négligence coupable dans le devoir d'autorité parentale".

UNE SURPRENANTE REQUETE
Au nom des parents maître Vanessa CECCALDI accepta le jugement mais contesta l'amende argumentant, témoignages écrits a l'appui, que l'autorité parentale régnait dans ces familles elle demandait donc que les parents ne soient pas soumis à cette amende. Reconnaissant le caractère exceptionnel de la faute commise par leurs enfants, les parents demandaient que soit appliquée la jurisprudence Andrew Cole. Pour les non juristes cette jurisprudence date de 1954 et vient du nom d'Andrew Cole, 15 ans, coupable d'avoir vandalisé une salle de classe. Son père ne voulant pas payer l'amende obtint du juge de prouver sa bonne fois. Il administra sur le champ à son fils, en plein tribunal, une fessée déculottée dont les échos font encore jurisprudence !. Maître Vanessa CECCALDI demandait donc l'exemption pour les parents de cette amende en échange de la promesse que les coupables seraient châtiés. La juge demanda un délai de réflexion jusqu'à la reprise de l'audience à 14 heures.


UN JUGEMENT OU SE MELE NOUVELLES TECHNOLOGIES et VIEILLES METHODES
A la reprise de l'audience la juge CARLSON accéda finalement à la requête des parents en l'encadrant fortement. Elle précisa dans ses attendus que la punition corporelle devrait être "adaptée et administrée dans un cadre strictement familial". elle demanda aussi que "la preuve d la punition" lui soit fournie suggérant d'utiliser les téléphones portables qui avaient servi à immortaliser leurs tristes exploits".
La juge et sa greffière ont donc été les seules a connaître le déroulement de ces fessées parentales; seules indication données par la greffière, 4 familles avaient fourni les preuves le jour même 2 autres le lendemain….


La jurisprudence Andrew COLE (1954)